Archives mensuelles : octobre 2011

L’improbable ascension de Levante

Levante subira un test important le 4 décembre lors de sa visite au Camp Nou.

En jetant un coup d’œil au classement de la Liga – en date du 17 octobre -, on remarque que Real Madrid a glissé au troisième rang. Rien d’exceptionnel, une question de temps avant qu’il ne remonte n’est-ce pas?

Ce qui frappe, c’est plutôt la présence du petit club mal aimé Levante au deuxième rang, à égalité avec les Barcelonais.

Difficile de ce côté de l’Atlantique de comprendre l’invraisemblance de cette situation. Mais en Espagne, l’histoire fait la manchette partout.

Parent pauvre du football professionnel de Valence, Levante en est à sa septième présence en première division espagnole. Le club n’a jamais fait mieux qu’une dixième position en Liga.

Constitué de joueurs en fin de carrière (Gustavo Munúa, 33 ans et Javi Venta, 35 ans) et d’espoirs décevants (Xavi Torres et Miguel Pallardo), le club est un des plus pauvres de la Liga. Seul Rayo Vallecano a une valeur marchande plus faible (la valeur de ses joueurs sur le marché des transferts).

Son budget s’élève à 30 millions $ CAN, plus de 20 fois moins que les 645 millions $ CAN du FC Barcelone.

Cette improbable ascension s’est amorcé la saison dernière. Bon dernier en janvier, Levante a remporté huit de ses douze derniers matchs pour survivre à la relégation.

Tout le monde en Espagne s’attendait retrouve les bas-fonds du classement cette saison. Après tout, Levante a vu son meilleur joueur, Felipe Caicedo, et son entraîneur, Luis Garcia, quitter cet été.

Et pourtant. Levante a encaissé une seule défaite jusqu’ici. L’attaquant Arouna Koné, prêté par Séville, a bien répondu avec deux buts. Mais c’est surtout la défensive qui a permis à Levante de grimper au cassement. Avec trois buts accordés en sept matchs, le club de Valence mène la Liga à ce chapitre.

Après avoir vaincu Real Madrid 1-0 en septembre, Levante se mesurera à Barcelone le 4 décembre prochain. Un autre David contre Goliath.

Difficile de prévoir la saison que connaîtra le club de Valence. Mais dans un championnat outrageusement dominé par deux clubs richissimes, qui ne souhaiterait pas voir un petit club brouiller les cartes jusqu’au bout?